• J'ai été (presque) surpris de voir dans le très convenu magazine Sciences Humaines un article circonstancié sur le Discours de la servitude volontaire...

    Discours de la servitude volontaire

    Tout est récupérable : mis à part ce qui ne l'est pas... Ce type de média-attrape-tout se donne, à bon marché, bonne conscience.  

    Il est vrai que l'article se termine de manière ambiguë. Mais quand même : l'essentiel de la problématique de la soumission et de l'inertie est en germes dans le Discours

    Et peut-être, quelque va-t-en guerre éducatif qui s'en tient aux pieux propos serait bien inspiré d'y revenir, comme plus tard à Condorcet, et quelques autres. A défaut, la "pensée de l'éducation" est en déshérence.

     

    Étienne de La Boétie, Discours de la servitude volontaire ou le Contr'un, 1549 

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    La pensée de l’éducation scolaire ne parvient à s’affranchir. Ce sont là des nouvelles soumissions à l’ordre symbolique, et qui annihile les efforts pour un progrès dans le domaine.

                                   Folon, Oser l'esprit critique

     

    Elle ne s’affranchit pas de ses préjugés, des positions acquises, des certitudes d’opinion. Elle se confond avec l’ordre du logos – muté souvent en logorrhée – et ne saurait dominer la dissociation entre le propos et la pratique, pas davantage qu’elle n’intègre le refus du discours paradoxal, pourtant à son comble. 

    Elle ne parvient pas à l’esprit démocratique du partage et de la participation, et se maintient dans la vénération des maîtres à penser et de quelques idoles théoriques du discours scolaire.

    Elle n’arrive pas non plus à se distancier ; à prendre du recul ; à dépasser l’immédiat pour se situer dans un contexte, notamment celui de la pensée critique, et de la mise en jeu philosophique ; ce qui est vrai pour l’esprit philosophique l’est encore bien davantage pour l’esprit scientifique, et quand celui-ci est convié, c’est en termes de référence dominante et de doxa.

     

    Elle ne fait pas silence : surchauffée, elle s’épanche sans cesse, encombrant la réflexion, bloquant l’imaginaire,  et ne sait pas se recueillir.

    Elle est d’ailleurs le tissu formé par les entrelacs improbables de la communication entre des opinions éparpillées ; de la même façon, elle est surmontée par la chape de plomb d’une idéologie qu’elle ne songe pas à démonter. 

     

    A l’opposé, le travail critique, la réflexion partagée, la coexpérience et la coopération de pensée. Nous n’en sommes pas là.   

     

     

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  • Vingt ans après, me voici à nouveau intéressé par la pédagogie des médias : c'est que la "crise de la transmission" a fait son travail, et que l'on revient aujourd'hui trop souvent à la "case départ", sans tenir compte des acquis précédents.

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  • Je replace ici en version "plein texte" un article fourni pour le numéro inaugural du projet transverse en 2011. Au passage, on remarquera l'acrostiche et le chassé croisé des notes de bas de page. Il n'y a pas que le mode de lecture linéaire...

     

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  • On croyait la pédagogie exsangue, abattue par ses zélateurs mêmes. Mais à l'occasion de chaque "rentrée" rituelle, elle réapparaît sous la plume impavide des vieux de la vieille du domaine. Il s'agit, tous genres confondus, de maintenir le mythe, sous la forme manichéenne interminable des contempteurs et des apôtres.

    Mère pédagogie

    Ainsi des "parutions de la rentrée" annoncées par le très-sérieux Café pédagogique.

    Pour prendre un peu de champ, nous avions beau cru en finir voilà bien longtemps avec ce leurre stupide à usage idéologique et médiatique. Or il faut bel et bien constater (encore aujourd'hui!) sa persistance comme "item" infrangible du discours scolaire. La moindre des choses, pour une pensée critique, serait de s'interroger sur les présupposés de cette figure, et de se demander qui, quoi, et à quoi sert la resucée qu'on nous sert sans état d'âme.

    Le principal corollaire est le suivant : les questions remuées ici, comme du fond de la mare, ne sont pas l'apanage d'individus, fussent-ils positionnés depuis longtemps dans les appareils idéologiques, mais appartiennent au débat démocratique et devraient faire l'objet d'un travail d'auteur collectif.

    Car la pensée de l'éducation ext décidément en souffrance. Et à défaut d'un sursaut, nous restons englués dans la période antérieure, avec son cortège d'erreurs et d'illusions, de simplismes et de chasses gardées, de pagaille et de préjugés.

     

     

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