• C’est la pire des âneries d’avoir réduit la question majeure des fondamentaux à quelque apprentissage basique

    Fondamentaux (suite)

    Le premier escamotage a consisté à confiner la notion : ce seraient donc certains des nécessaires « apprentissages élémentaires ».

    Le second à confondre fondamental et initial (par exemple, et entre confusions et compressions).

    On aura ultérieurement substitué à la notion de base, celle des « compétences du socle ». Celle-ci est d’ailleurs purement votive : jamais l’école n’a réussi à faire engranger à ses ouailles les objectifs prétendus des programmes. C’est là une des erreurs typiques du scolarisme, liée à la croyance en l'efficacité transitive de l’enseignement frontal, au sens large, et quelques soient les « méthodes » actives, nouvelles, sinon – un comble – « émancipatrices ».

    A supposer que cela se comprenne, ce qui n'est pas acquis, on a brûlé les étapes, et, ici encore, télescopé les objectifs élémentaires et les buts scolaires1. Nous ne sommes pas dans le même registre : ce dernier est une préoccupation administrative.

    ***

    A l'opposé de l'arasement de la notion, décidément énucléée, les fondamentaux au sens riche de fondamental (primordial, et essentiel) ne peuvent se définir qu’en raison d’une finalité, d’une conception de l’homme.

     

    1 A noter que les mouvements dits "pédagogiques" n’ont ici aucune distance par rapport à l’injonction officielle qui se la joue dès lors impunément.

     

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  • Notules : retenir le mot.

    Nous ne manquons pas de concept(s)!


    J'attribue à ce terme de concept deux acceptions :


    - linguistique : une théorie du concept relève d'une théorie du signe

    - épistémologique : le concept est ce qui ressort de l'analyse. Il y a un rapport avec la terminologie, et avec la déconstruction.

    Concept

                  Sentier des lanternes, Metz, 2016 (photo JA)

    Dans le cas de Vastes Panoramas, historiques ou culturels, il peut s'agir "d'hyper-concepts", s'ils résultent d'une analyse. Ou tout simplement de catégories typologiques (c'est un peu comme les "régimes d'historicité")

    Concept n'est pas conception, ni représentation. 

     

    Bien entendu, le terme est polysémique, et on peut donner dans le flou ou l'invention! Confondu donc souvent avec notion ou idée au sens le plus commun. On trouve donc un abus constant dans la logorrhée des idéologues, et le "concept" nourrit la doxa. L'usage dans la "phraséologie médiatique courante" relève du "trafic des lexèmes" (v. ce terme).

     

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  • Qui pourrait prédire

    2017

    La grande roue arrimé à la cathédrale à aube (Metz, décembre 2016)

     

    Qui pourrait imaginer comment la philosophie va s'y retrouver, et comment nous allons retrouver la philosophie ?


    Comment nous renouerons avec le sens de l’éducation ?

    Comment nous nous réconcilierons avec nous-mêmes.

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  • Notules : retenir le mot.

     

    Tout aura été dit, ou presque, sur la notion de transdisciplinarité. Les distinctions entre pluridisciplinaire, interdisciplinaire et transdisciplinaire ont été maintes fois affinées, et il faut se reporter à quelques articles de synthèse, et quelques rares ouvrages pour approfondir.*

     

    Transdisciplinarité

    La perspective transdisciplinaire est suffisamment prometteuse et ouverte, et nous y avons adhéré, notamment à l'occasion du projet "transverse" (2008-2011).

    L'ennui est l'usage. Naguère avancée communément par quelques  universitaires avisés, qui ont eu le bon goût dene pas se l'approprier, la notion est ça et là brandie comme étendard de supériorité et garant de niveau. Mais surtout, elle n'est quasi pas mise en pratique dans les domaines qui nous intéressent, où elle ressemble fort à un méli-mélo.


    D'autant qu'une seconde question cette fois lancinante exige un éclairage : celle du reversement à l'action. Dans le domaine scolaire, tous genres confondus, la pratique est bien loin d'avoir compris et intégré la nécessité d'un dépassement des cadres en vigueur. Cela passe en effet par un état d'esprit.

    Une troisième question pointe alors, celle de la crédibilité, qui est aussi liée l’indépendance de la recherche par rapport à l'institution. Ainsi les membres de la confrérie semblent attachés aux valeurs sûres et au bien-fondé de l’académisme. Toute "révolution" philosophique ne pouvant s'opérer véritablement que par dissidence et insurrection créative.

    Quant au nécessaire redéploiement des catégories, elle est bien antérieurement pressentie. Si dernièrement on a pu noter l'initiative de l'association Ciret (1987), qu'il est utile de se référer à la Charte de 1994, l'époque récente n'est pas inattentive.

    Il suffit en cela de se référer à la diffraction des plans de rationalité, engagée il y a fort longtemps par la "Théorie de la médiation". Il y a plus d'un demi-siècle.

    Pour ce qui est là d'une orientation de la réflexion possible, la révision des catégories est dans la "Théorie de la médiation" radicale, non en fonction d'une idéologie préalable, mais en raison d'une investigation scientifique. Ce bouleversement précède la distribution en vigueur, dont elle aura produit la critique. A l'inverse, la "transdisciplinarité" tente de dépasser l'ordre existant, mais sans le subvertir.

    ___________________________________

    * L'article de wikipedia n'est en cela pas fiable. Entre autres. Plusieurs bibliographies omettent le travail de J.-P. Resweber : Le parti de la Transdisciplinarité, 2000. 

     

     

     

     

     

     

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  •  

     

    La culture en formation, à laquelle tout un chacun semble croire et adhérer, comporte une acceptation croissante de la bien-pensance, de règles fixées par quelque autorité supérieure, soucieuse d’adaptation et d’innovation dans la production des formes possibles – entre douceur et brutalité - de l’asservissement, ce qui suppose un travail d’abrutissement suffisant pour que chacun croie et accepte.

     

     

    Configuration

    Le discours d’inhibition qui s’est progressivement mis en place sans indignation ni contrepartie accompagne le développement d’un « culture » dont les caractéristiques sont loin d’une quelconque perspective de clarté et d’apaisement.

     

     

    Cette configuration redoutable n’est sans doute pas éphémère. Elle est en tous cas profondément implantée, et ne saurait évoluer autrement que pour sa propre finalité.

     

     

    Il ne faut pas chercher ailleurs que dans la démission critique, et l’abandon des idéaux, la force actuelle de l’ignorantisme, ou la montée des pires. Ce contre quoi cherchent à s’opposer les forces d’intelligence n’est pas issu de quelque génération spontanée.

     

     

    Il faut en conséquence relire ce texte, et en discerner les sources. C’est leur poison qu’il faut expurger, des eaux insalubres déversées dans nos plaines qu’il faut nous débarrasser.

     

     

    Cette guerre ne laissera personne indemne. Nous aspirons à la paix.

     

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