• Eloge du recueillement

    Joachim Roncin, et tous

    Les événements d'une extrême gravité qui se sont déroulés du 7 au 9 janvier doivent nous inciter à un peu de dignité. Alors que les commentaires d'opinion n'ont pas manqué de se déverser par flots incontrôlés, il n'y a, hormis le soutien sans faille à l'indignation générale que deux attitudes respectables.

    L'une est que le temps de l'immédiat doit être mis à sa place. Il y a un temps pour l’analyse, la compréhension.

    L'autre est qu'un grand deuil n'est pas tapageur. Faire silence s'impose.

     

    Il y a aussi un temps pour l'action : loin du blabla moralisant. Car ces situations ne sont pas sans rapport avec la dérive passive du dernier quart de siècle.

    Tout autre comportement serait indécent.

    Pourtant, les spécialistes du genre n'ont pas pu se se retenir. On aurait pu espérer que devant l'ampleur d'un tel drame chacun ait à cœur de laisser un temps ses dogmes, et pense à l'unité. Que nenni : chacun de continuer comme devant. Quel serait donc l'événement qui ferait enfin bouger les lignes ?

    C'est à ce contexte détestable qu'il faut s'attaquer, celui de la dégringolade du sens et des fractures béantes, dont il est impossible de se satisfaire.

     

     

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