• Le cours magistral

    Intrigué par un passage d’article* d'un éminent responsable scolaire, je me suis souvenu que l'on trouvait de nombreux exemples de posture paradoxale dans le pédagogisme et le néo-pédagogisme qui s'ensuivit.

    Le cours magistral

                                            Source : cursus.edu

     

    J'avais proposé à quelques interlocuteurs le petit exercice suivant :

    Exercice (attention, niveau difficile)

    A Vous comparerez les deux formules suivantes. Vous en chercherez les auteurs. Vous tenterez de les dater et d'en situer les contextes, notamment en cherchant à en discerner l'intentionnalité. 

    1 "jusqu'aux formes d'humour absurde, telles ces "conférences magistrales" sur les pédagogies actives…"

    2 "Il ne sert à rien de faire un cours magistral sur les méthodes actives !" (*)

    B Exerce de rédaction : quelles conséquences politiques et pratiques peut-on tirer logiquement de tels aphorismes ?

    (A noter que les membres de ce groupe n'ont pas joué le jeu, pourtant instructif, et relevant de l’indice problématique).


    Ce n'est pas tout à fait un "plagiat lointain" d'une formule que nous avons souvent employée, mais l'expression d'une vérité de bon sens pour tout formateur.

    Ici, le paradoxe est en quelque sorte "au second degré" : l'auteur de cette remarque adoptant par ailleurs une posture de haut de chaire.

    Les exemples sont nombreux chez les maîtres à penser et donneurs de leçons supérieures. 

    On en trouve récemment un exemple savoureux dans un article du Café "pédagogique" consacré à un des tenants du genre. Article nostalgique, qui nous renvoie par ailleurs au formidable "arrêt en gare" dont nous ne redémarrons pas.

    Tant que les responsables de tous poils ne prennent pas la mesure de ces sophismes, et ne passent pas à une action décidée, aux termes d'un langage de vérité, on ne peut guère compter sur des "lendemains pédagogiques" qui (en)chanteraient.

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