• Quand les toilettes de la Sanef s'engagent.

     

    Tant de marchands qui s'engagent... A quel point le mot, qui relevait du vocabulaire noble, s'est dégradé.

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  • Nous prendrons ici la « démo-cratie » dans son acception utopique : alors que les régimes politiques utilisent le terme comme mode d’organisation par opposition à d’autres formes juridiques, nous nous en en tenons à l’ « idéal démocratique », « du peuple, par le peuple et pour le peuple » - gouvernement, non pouvoir ; ou encore à la « démocratie de participation » (vs « démocratie participative : le sens de l’expression a lui aussi été dévoyé, brandi comme slogan, tandis que l’ « horizon démocratique » s’éloigne indéfiniment, subverti par les oligarchies et les puissance réelles). 

    Démocratie textuelle

    Dans l’esprit d’un travail de réhabilitation du sens, nous tenterons « démocratie textuelle ». Bien sûr, l’exercice de la liberté » de penser » kantienne - la possibilité pour chacun de s’exprimer à armes égales – mais aussi « l’acte commun » d’élaboration scripturale.

    Cette détermination va à l’encontre de la religion établie de l’importance du moi et de son expression égotique. 

    A l’opposé du spectacle dominant, entre exaltation de la figure de l’auteur - voire du « penseur » ou du « grand quelqu’un » - et défilé quotidien des égos, fortement hiérarchisé, elle réhabilite la possibilité de la pensée collective : non pas imposée par quelque grand mouvement de l’histoire, occulte, mais issue du travail de la communauté et de la coexpérience.

    Dans cet esprit, l’entretien se déploie dans la présence réciproque, s’opposant à la forme traditionnelle – « anallactique » -  convenue et hiérarchique. Ainsi conçu, le débat n’est ni le rituel magistral, ni la juxtaposition d’expressions individuelles, mais se développe au sein même de la production commune.

    La coécriture est alors l’action qui dépasse les simples conversations du symposium, en poursuit les intuitions.

     

    JA

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  • "Il doit se passer quelque chose".

    Le discours scolaire a renoncé à l'effectif de son objet, non à l'effectivité de lui-même.

    "Effectivement" est une formule de soin authentique.

    "Collectivement" est une formule militaire dangereuse.

    Effectuation

                                                      Un effectif peut être une troupe soumise, dévote, acquise...

    Cependant, les idéocrates du Marché ont utilisé le terme à des fins "pragmatistes", ridicules.

    Cependant, le verbalisme nous a habitués à l'impuissance : tellement de choses à faire ? En réalité, il n'y a rien à faire. Il faut en causer...

    Mais cette cause est sans effet.

    Surtout, ne pas faire.

    A l'opposé de l'effectif, cynique le discours de type votif.

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  • Reversement

     

    [rəvɛrsəmɑ]

    (reversare - retourner en sens contraire -, ou revertere - retourner )

    Reversement

     Michael Marten

     

    L'action de reporter et transférer. Dans son sens intransitif, concerne le changement alternatif de la marée.

     

    Ceci nous intéresse ainsi : à la disjonction du discours sans frais d'avec la détermination pratique, puissamment à l’œuvre dans le discours scolaire, nous opposons et la nécessité de faire profiter l'action de la théorétique, et la capacité d'échange et d'interaction des partenaires de l'action éducative.

     

    v. aussi coexpérience, triade

     

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  • Pourquoi j'ai utilisé ce terme.

     

    Postlibéralisme

                                                  Daniel Tourre, Pulp-Libéralisme

    Il est difficile de nommer ce qui est en cours, "époque", "bassin", ou "régime". Les catégories traditionnelles liées soit à l'historicité - "la modernité", soit au politico-économique - "le libéralisme", sont débordées par les flux considérables qui ont déplacé radicalement les contours de la culture.

     

    Comment donc qualifier le mieux possible le régime en cours ? Nous avons en effet dépassé depuis un moment le stade de la "postmodernité", à laquelle plusieurs auteurs tiennent encore.

    - En réalité nous n'en sommes plus là.Un pas a été franchi, qui introduit à une autre réalité. Définie par des caractéristiques inédites. Peut-être, au fond, pourrions-nous nous déclarer "méta-modernes".

    - Le terme de libéralisme ne convient plus : le libéralisme humaniste ou chrétien de l'après-guerre n'est plus. Le terme de néo-libéralisme lui-même, s'il est pratique pour situer les phénomènes liés aux "trente piteuses" est déjoué par les tendances en cours : il n'est plus opératoire pour inclure les "nouvelles donnes", les formes antinomique du discours... [1]

    J'essaie donc pour ma part : "post-libéralisme", pour indiquer le dépassement d'époque, où les figures du retournement font loi.

    Je suis conscient du fait qu'à l'instar de tant de termes descriptifs généraux celui-ci a déjà été utilisé dans d'autres acceptions. Considérons-le comme provisoire, pour désigner ce qui se développe actuellement, en attendant quelque terme plus adapté.

    On pourrait risquer par exemple, méta-libéralisme, moins usité, et apte à désigner "ce qu advient".

     


    Relativisons : on a vu combien le philosophisme pouvait se délecter de telles terminologies : d'ailleurs, de tels mots ainsi forgés se retrouvent dans divers contextes... L'essentiel est bien de nous situer ici et actuellement, et que les catégories antérieures sont en cela dépassées.

     

     



    [1]. Ce qui est central n’est plus ce qui est « au milieu », mais « le milieu » lui-même, en tant que réalité qui entoure. Un tel déplacement peut être analysé comme le signe, sinon le symptôme, du sort qui est réservé à l’homme dans le régime civilisationnel et culturel qui cherche à s’imposer depuis plusieurs siècles : le libéro-capitalisme.  Ce régime est souvent appelé néolibéralisme, qui en représente la forme contemporaine. Mais je préfère lui donner le nom qui permet de bien identifier les deux courants qui le constituent : le libéralisme (comme idéologie) et le capitalisme (comme milieux d’intérêts). « Libéro-capitalisme » signifie proprement « libération et liberté du capital ». (Sachot 2011)

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