• Qu'est-ce qu'un travail de veille dans le domaine de l'éducation scolaire ?

    Il s'agit en quelque sorte de "surveillance" idéologique, notamment à travers l'étude du discours scolaire d'actualité.

    Veille sémantique

    Le travail préliminaire est celui de la revue de presse, à commencer par les organes et les rubriques spécialisés.

    Une première démarche est alors l'analyse des contenus d'information sur ces supports.

    De manière plus approfondie, on se rendra sur les sites exposant les programmes de colloques ou les résumés d'ouvrages. La "rentrée" 2013 est fertile : si bien que le corpus dont nous disposons est copieux, mais, pourvu que l'on dispose de grilles de lecture et d 'analyses suffisantes, relativement simple à décrypter.

    Outre le fait que les résultats des études ainsi menées en disent long sur le sens des contenus discursifs en cours, ils ouvrent sur une seconde exigence : celle de déceler les "menaces", de prévoir les dangers, et de formuler des hypothèses sur la suite.

    Aux dernières observations, à défaut de contrepartie, celle-ci n'est pas réjouissante.

    A chacun, au-delà, de prendre ses responsabilités. 

     

    Partager via Gmail

  • S'il est une circonstance épistémique frappante, aujourd'hui, et durable, c'est l'absence de mise en débat des fondements épistémologiques des "sciences humaines". A fortiori dans le domaine flou et fourre-tout des "sciences" de la communication" et des "sciences" de l'éducation.

    Doxa et épistémè

    La dominante de la doxa porte au principal sur ce que le néo-positivisme, le scientisme new look, le "cognitivisme" et autres attachements inconditionnels aux fournitures du psychologisme, du sociologisme, si ce n'est des fondements des neuro-sciencess elles-mêmes. Etc. 

    Pas question de mettre en doute ces certitudes, qui a ses prophètes, ses clercs, ses officines, ses relais universitaires et éditoriaux. Ce serait lèse-majesté, et on n'exile plus, du moins physiquement, et par lettre de cachet.

    L'imbécile amoral qui nous a soigneusement longtemps tenus en coûteuse quarantaine avait au moins compris cela.

    Evidemment, cela se juge à l'échelle de la longue durée, qui sera oublieuse dans un "Meilleur des mondes" abruti, ou critique, dans le cas d'une improbable réussite de l'intelligence.

    Il s'ensuit en tous cas que tout ce qui se trouve à la croisée de ces domaines souffre d'une indigence de références particulièrement dramatique, car elle ouvre la voie à toutes les intrusions de l'obscurance, de l'idéologie et du scolastisme.

    Pour ce qui concerne, en effet, l'éducation scolaire, tous genres confondus, nous sommes gâtés.

    Et on ne voit ni le sens ni la fin de cette fuite en avant, qui ne présage rien de bon.

     

    Partager via Gmail

  • Je ne m’occupe plus guère des questions scolaires, auxquelles je ne suis paradoxalement pas convié. Toutefois, le discours officiel actuel, relatif à la relation de l’école et des médias mérite, parce qu'il est ancré dans le présentisme, qu’on s’y attarde quelque peu, pour inciter à un minimum de mise en perspective.

    Lire la suite...

    Partager via Gmail

  • La pensée convenue du moment invite à s'en tenir à l'existant, et à ne rien changer aux équilibres en vigueur depuis plus d'un quart de siècle.

    Même mise en cause de toutes parts, la position de stabilité, obtenue notamment grâce à des dialectiques euphorisantes, où les points de vue opposés se confortent et se neutralisent, excluant tout autre point de vue possible, perdure au-delà de toute atteinte critique.

    Dans un monde multidimensionnel, la pensée éducative reste ainsi paradoxalement unidimensionnelle, immobile.  "Interdite", elle semble aussi - en tous cas à l'analyse de la rhétorique scolaire manifestée dans les médias - rester immuable.

     

    Et seule une sorte de séisme pourrait rompre cet "équilibre consciencieux".

    Configuration bloquée

    Ou bien une lente désagrégation. Les clercs ont à coeur de se reproduire à la génération suivante, et la déperdition, en période de crise de la transmission éducationnelle, n'assure nullement la solidité future de l'édifice.

    Tout cela, ce sont des supputations vaines. Les "autres manières de voir" sont loin de nous, derrière, et si d'autres événements existent en puissance, c'est de manière souterraine.

    Ce serait une tâche utile pour les "savants en éducation" de chercher à en percevoir les signes.

    Partager via Gmail

  • * Co-Opération : titre de la chanson de Colette Magny

    A propos de l'idéologie scolaire

    Le sens véhiculé par les médias pédagogiques mériterait une attention rendue à ce jour quasi impossible par le tabou qui met l'école et singulièrement le discours scolaire, à l'abri de toute analyse critique.

    Co-Opération

          Nick Knatterton

     

    La série actuelle des Cahiers Pédagogiques constitue une mine du genre : un dernier numéro consacré à la "coopération" (Mieux apprendre par la coopération) - qui est comme on sait un des (nombreux) termes clés de la doxa (et la richesse passée et théorique de la notion ne doit pas occulter sa réutilisation dans le contexte actuel - serait particulièrement intéressant à examiner sous quelques angles simultanés, en feux croisés d'analyse textuelle, en quelque sorte.

    Moins, bien entendu, pour le détail des articles, encore qu'on puisse réfléchir à la signification, comme au rapport au réel de la chose scolaire dans son ensemble, par exemple, que pour l'agencement général du dossier, ses tenants et aboutissants, ses présupposés et attendus, et le contexte qui lui donne sens. Pour ce que que signifie cette forme de "journalisme pédagogique" (ou "colloque imprimé ?, plutôt que "colloque virtuel" - sur la forme, l'éditeur, et un peu, si l'on veut rester malicieux, pour la présence de tel auteur). Et pour une mise en perspective diversifiée (histoire et utilisation de la notion, par exemple).

    Deux voies sont à privilégier : l'examen théorétique de la notion, et la mise à l'épreuve de la réalité pratique.

    Voilà qui, sans aucun doute, ferait partie d'un corpus de choix pour la recherche en éducation, et pour tout étudiant soucieux de mieux comprendre comment se forgent, se perpétuent les notions scolaires.

    Mais c'est un travail instruit, de rigueur, de précision, et au fond, titanesque s'il n'est pas le fait d'une équipe.

    Et qui de nos jours le susciterait, qui l'accueillerait ?

     

     

    Partager via Gmail




    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique