• Ce qui se passe sous nos yeux pour l’éducation scolaire en France marque une étape historique : celle de la désagrégation de ce qui fut pendant un siècle et demi une lente et pénible progression dans la construction d'une école de la République nourrie des leçons du passé et ambitieuse d'un avenir d'émancipation des peuples. La dilapidation ordonnée de cet héritage, le démantèlement des garanties et des régulations supérieures, la désaffection des valeurs. Ce n'est bien sûr là qu'un des rouages de l'entreprise générale de l'ultralibéralisme, soutenu par une nouvelle droite dure et autoritaire qui n'ose même pas dire son nom, et prépare des lendemains pénibles. Mais c'est une clé essentielle des futurs embrigadements des consciences. Pour autant, Ce sont là des évidences : pour autant, on ne voit guère de riposte prendre corps. Ni du côté des habituels appareils et autres supports spécialisés, ni bien sûr dans les colonnes des grands médias acquis à la cause. Quant aux revues mondaines et aux organes universitaires du genre, c'est le silence offusqué de ceux quine veulent ni voir ni comprendre. Cela ne les regarde pas. Plus inquiétant encore, les voix tues de ceux dont l'honneur serait dans la parole de dénonciation et d'indignation. Comme si la notion même d’intellectuel, de philosophe, de parole libre, avaient disparu. C'est là un constat extrêmement inquiétant. Et que se passera-t-il quand la situation empirera ? Quand il n'existe plus de roi résistant, de poètes d’alertes, d'autorités morales respectées, quand nous n'avons plus ni guides ni phares, ni lumières - ni individuelles (ce serait déjà ça), encore moins collectives - nous voilà désemparés, sans bouées. Où reprendre espoir, à défaut d'espérance ?

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  • Les dissertations farfelues sur ce que seraient les « communs », la promotion (sans frais) du terme par les idéologues du tout-venant, invocation paradoxale au bien partagé, quand jamais le système de pouvoir n'a été aussi égoïste et aveugle dans son processus de postlibéralisation,

     

                    Ciel de Meuse Photo : JA

     

    Plus personne ne communiquait : on invente la Communication. Le citoyen fictif installé, il est fait grande dissertation sur la citoyenneté, et maints slogans des doctrinaires scolaires. Le rouleau compresseur de l'individualisme dirigé, la communauté en lambeaux, tel philosophe en invoque l'idéal.

    Ainsi des « communs », pauvre slogan brandi par les clercs : les uns rament pour maintenir un semblant,les autres, au pouvoir national, en cassent jusqu'au principe.

     

     

     

     

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    Loin de s'être positionnés en Sages, entre prudence, circonspection et générosité, les ci-devant intellectuels, loin de transmettre des messages de vie, de vigueur, et d'espoir, ont renoncé à la distance critique, à l'amour des peuples, et rallié les tenants de dla débâclé démocratique.

     

    La déroute des Anciens

                        Les univers parallèles

     

    Rien d'étonnant dans cette lente démission : le processus d'abandon des idéaux, la mutation de l'avant-garde joyeuse en triste vieille garde nous est familier. Rien d'étonnant non plus de la part des vieux courtisans, quels que soient les masques. Mais la dégringolade d'anciens espoirs de la pensée et de l'action reste un crève-coeur : en termes d'éducation, quels exemples désastreux.

     

    Toujours est-il que le résultat actuel de la dissolution des repères et de l'abaissement des valeurs, du travail de démoralisation dans les domaines-clés, est concomitant du vide philosophique. On ne pressent guère chez les phraseurs de possible conversion. Les religieuses certitudes des clercs sont imprenables.

     

    Le paysage « intellectuel » est décidément plat, et, nonobstant quelques belles envolées, et de brillantes et pieuses dissertations sans effet critique ni politique, a déjà viré au ridicule.

     

     

     

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  • Epitaphe d'un(e) pédagogue

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