• Les développements discursifs autour de la question du rapport de l'éducation scolaire aux médias sont à considérer avec le plus grand sérieux.

    Culture numérique, éducation, médias

    Devils Tower Source : http://www.lethist.lautre.net/devils_tower.htm

    A plusieurs titres, nous changeons de "bassin sémantique" : ce qui nous aiderait peut-être à préciser mésologiquement la nature de la mutation dont quelques retardataires avisés se sont employés à faire des choux gras. 

    Ce qui est important dans cette expression, due à Gilbert Durand, c'est l'attention que nous devons porter aux petites choses, comme autant d'indices d'une sorte de "milieu épistémique" dont nous nous imprégnons. En somme, nous intériorisons par là notre propre artefact, mais c'est à notre insu (Agnès 2001*) que se joue l'expansion de cette petite galaxie.

    Dans ce contexte, l'évolution officielle du dossier - en ce qu'il a d'immaîtrisé - retient notre curiosité : plusieurs caractérisques, concentrées notamment dans les réunions institutionnelles récentes, fonctionnent sans doute comme marqueurs de cette topographie. Elles dénotent un contexte de "crise" sur différents plans essentiels à la constitution d'une culture : l'historicité ; la transmission ; l'actualisation ; la véracité de la langue.

     

    * « Problèmes de modélisation : l’exemple de l’insu », Congrès AECSE, 2001.- in : Actes (CDRom) 2003.


     

    Partager via Gmail

  • La pensée convenue du moment invite à s'en tenir à l'existant, et à ne rien changer aux équilibres en vigueur depuis plus d'un quart de siècle.

    Même mise en cause de toutes parts, la position de stabilité, obtenue notamment grâce à des dialectiques euphorisantes, où les points de vue opposés se confortent et se neutralisent, excluant tout autre point de vue possible, perdure au-delà de toute atteinte critique.

    Dans un monde multidimensionnel, la pensée éducative reste ainsi paradoxalement unidimensionnelle, immobile.  "Interdite", elle semble aussi - en tous cas à l'analyse de la rhétorique scolaire manifestée dans les médias - rester immuable.

     

    Et seule une sorte de séisme pourrait rompre cet "équilibre consciencieux".

    Configuration bloquée

    Ou bien une lente désagrégation. Les clercs ont à coeur de se reproduire à la génération suivante, et la déperdition, en période de crise de la transmission éducationnelle, n'assure nullement la solidité future de l'édifice.

    Tout cela, ce sont des supputations vaines. Les "autres manières de voir" sont loin de nous, derrière, et si d'autres événements existent en puissance, c'est de manière souterraine.

    Ce serait une tâche utile pour les "savants en éducation" de chercher à en percevoir les signes.

    Partager via Gmail

  • Ortografie fonique

     

    A propos d'éducation seconde, qu'est-ce qu'on fait ?

    Partager via Gmail

  • * Co-Opération : titre de la chanson de Colette Magny

    A propos de l'idéologie scolaire

    Le sens véhiculé par les médias pédagogiques mériterait une attention rendue à ce jour quasi impossible par le tabou qui met l'école et singulièrement le discours scolaire, à l'abri de toute analyse critique.

    Co-Opération

          Nick Knatterton

     

    La série actuelle des Cahiers Pédagogiques constitue une mine du genre : un dernier numéro consacré à la "coopération" (Mieux apprendre par la coopération) - qui est comme on sait un des (nombreux) termes clés de la doxa (et la richesse passée et théorique de la notion ne doit pas occulter sa réutilisation dans le contexte actuel - serait particulièrement intéressant à examiner sous quelques angles simultanés, en feux croisés d'analyse textuelle, en quelque sorte.

    Moins, bien entendu, pour le détail des articles, encore qu'on puisse réfléchir à la signification, comme au rapport au réel de la chose scolaire dans son ensemble, par exemple, que pour l'agencement général du dossier, ses tenants et aboutissants, ses présupposés et attendus, et le contexte qui lui donne sens. Pour ce que que signifie cette forme de "journalisme pédagogique" (ou "colloque imprimé ?, plutôt que "colloque virtuel" - sur la forme, l'éditeur, et un peu, si l'on veut rester malicieux, pour la présence de tel auteur). Et pour une mise en perspective diversifiée (histoire et utilisation de la notion, par exemple).

    Deux voies sont à privilégier : l'examen théorétique de la notion, et la mise à l'épreuve de la réalité pratique.

    Voilà qui, sans aucun doute, ferait partie d'un corpus de choix pour la recherche en éducation, et pour tout étudiant soucieux de mieux comprendre comment se forgent, se perpétuent les notions scolaires.

    Mais c'est un travail instruit, de rigueur, de précision, et au fond, titanesque s'il n'est pas le fait d'une équipe.

    Et qui de nos jours le susciterait, qui l'accueillerait ?

     

     

    Partager via Gmail

  • A lire tout ce qui se fait dernier cri en matière de réflexions publiques sur l'éducation, la conjoncture, le numérique ou le "changement d'ère", nous avons peu de chances de voir bientôt la fin du tunnel. Pour qui veut s'informer du monde tel qu'il va là, nombreux sont dans l'actualité, les exemples  remarquables pour agrémenter ce propos non moins simpliste et radical que ne le sont les postures Néo dont ce qui reste d'intelligentzia franco-française raffole.

    Au fond de la caverne

    A vrai dire, jamais les disjonctions, les anachronismes et les anatopismes théoriques n'ont été aussi pénibles, dans leur constance. Et la moindre des choses serait qu'un peu de décence fasse taire tant de vanités qui s'expriment et s'étalent sans pudeur. Sans compter la "pensée des vieillards" qui s'accrochent à leurs antiques repères comme avares à leurs cassettes. Et avancent inlassablement, sans coup férir, sur une voie qui ne mène nulle part.

    En même temps, jamais le paysage n'a paru aussi perturbé, les données autant embrouillées. On comprend dès lors, sans l'excuser, la stratégie d'évitement adoptée par les titulaires. 

    ***
    Le fond de la caverne est donc fait de débris, de monceaux, de poussières ou de concrétions,  et la seule lumière est celle d'un fanal illusoire.

    Il n'y a aucun indice à l'horizon qui pourrait signaler une résurgence ou une reprise. Cette situation est pour le moins préoccupante : que les tenants d'un ordre néo-clérical tiennent à cette stagnation dangereuse, cela peut s'interpréter. Mais que les chantres d'un autre monde possible en adoptent les axiomes, voilà qui laisse perplexe, et interroge sur le degré "d'emprise de servitude" de la conscience réflexive auquel peuvent consentir les idéologues, à leur corps défendant, pour que rien ne bouge.

    Partager via Gmail