Philosophie de l'éducation, mésologie, pédagogies
C’est la pire des âneries d’avoir réduit la question majeure des fondamentaux à quelque apprentissage basique
Le premier escamotage a consisté à confiner la notion : ce seraient donc certains des nécessaires « apprentissages élémentaires ».
Le second à confondre fondamental et initial (par exemple, et entre confusions et compressions).
On aura ultérieurement substitué à la notion de base, celle des « compétences du socle ». Celle-ci est d’ailleurs purement votive : jamais l’école n’a réussi à faire engranger à ses ouailles les objectifs prétendus des programmes. C’est là une des erreurs typiques du scolarisme, liée à la croyance en l'efficacité transitive de l’enseignement frontal, au sens large, et quelques soient les « méthodes » actives, nouvelles, sinon – un comble – « émancipatrices ».
A supposer que cela se comprenne, ce qui n'est pas acquis, on a brûlé les étapes, et, ici encore, télescopé les objectifs élémentaires et les buts scolaires1. Nous ne sommes pas dans le même registre : ce dernier est une préoccupation administrative.
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A l'opposé de l'arasement de la notion, décidément énucléée, les fondamentaux au sens riche de fondamental (primordial, et essentiel) ne peuvent se définir qu’en raison d’une finalité, d’une conception de l’homme.
1 A noter que les mouvements dits "pédagogiques" n’ont ici aucune distance par rapport à l’injonction officielle qui se la joue dès lors impunément.