• Doxa et épistémè

    S'il est une circonstance épistémique frappante, aujourd'hui, et durable, c'est l'absence de mise en débat des fondements épistémologiques des "sciences humaines". A fortiori dans le domaine flou et fourre-tout des "sciences" de la communication" et des "sciences" de l'éducation.

    Doxa et épistémè

    La dominante de la doxa porte au principal sur ce que le néo-positivisme, le scientisme new look, le "cognitivisme" et autres attachements inconditionnels aux fournitures du psychologisme, du sociologisme, si ce n'est des fondements des neuro-sciencess elles-mêmes. Etc. 

    Pas question de mettre en doute ces certitudes, qui a ses prophètes, ses clercs, ses officines, ses relais universitaires et éditoriaux. Ce serait lèse-majesté, et on n'exile plus, du moins physiquement, et par lettre de cachet.

    L'imbécile amoral qui nous a soigneusement longtemps tenus en coûteuse quarantaine avait au moins compris cela.

    Evidemment, cela se juge à l'échelle de la longue durée, qui sera oublieuse dans un "Meilleur des mondes" abruti, ou critique, dans le cas d'une improbable réussite de l'intelligence.

    Il s'ensuit en tous cas que tout ce qui se trouve à la croisée de ces domaines souffre d'une indigence de références particulièrement dramatique, car elle ouvre la voie à toutes les intrusions de l'obscurance, de l'idéologie et du scolastisme.

    Pour ce qui concerne, en effet, l'éducation scolaire, tous genres confondus, nous sommes gâtés.

    Et on ne voit ni le sens ni la fin de cette fuite en avant, qui ne présage rien de bon.

     

    « Éducation, numérique et culture des médias : de la difficulté à déchiffrer Rupture épistémologique »
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