•  

    Loin de s'être positionnés en Sages, entre prudence, circonspection et générosité, les ci-devant intellectuels, loin de transmettre des messages de vie, de vigueur, et d'espoir, ont renoncé à la distance critique, à l'amour des peuples, et rallié les tenants de dla débâclé démocratique.

     

    La déroute des Anciens

                        Les univers parallèles

     

    Rien d'étonnant dans cette lente démission : le processus d'abandon des idéaux, la mutation de l'avant-garde joyeuse en triste vieille garde nous est familier. Rien d'étonnant non plus de la part des vieux courtisans, quels que soient les masques. Mais la dégringolade d'anciens espoirs de la pensée et de l'action reste un crève-coeur : en termes d'éducation, quels exemples désastreux.

     

    Toujours est-il que le résultat actuel de la dissolution des repères et de l'abaissement des valeurs, du travail de démoralisation dans les domaines-clés, est concomitant du vide philosophique. On ne pressent guère chez les phraseurs de possible conversion. Les religieuses certitudes des clercs sont imprenables.

     

    Le paysage « intellectuel » est décidément plat, et, nonobstant quelques belles envolées, et de brillantes et pieuses dissertations sans effet critique ni politique, a déjà viré au ridicule.

     

     

     

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  • Pépite

    Citation : " Comment allons-nous, nous autres intellectuels ? Sommes nous déprimés ? Sommes-nous unis par ce commun état d'âme ? Est ce la tristesse qui caractérise nos réflexions et qui imprègne nos échanges " https://www.franceculture.fr/emissions/repliques/la-vie-intellectuelle-en-france-etat-des-lieux

     

    « Nous autres intellectuels »

    Le mythe et le récit du pouvoir ont la vie dure!

     

    Remarque : titre savoureux, hyperbolique, et absurde : "Etat-des-lieux" : rien que ça...

     

    Et enfin : nous n'y pouvons rien, c'est écrit. Et imposé, sans... réplique possible

     

     

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  • L'abaissement philosophique est corrélatif de la crétinisation. 

    Il est concomitant à la paupérisation.

     

    La dégringolade

    L'idiotie consentie à tous les échelons fait craindre, en effet, l'effondrement.

     

     

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  • La situation 2016 du discours scolaire1

     

    Dans le domaine des lettres et des sciences humaines, la production discursive, textuelle, idéologique, a franchi les limites d'un cadre restreint de production et d'un accès de lecture limité. Le domaine s'est à la fois gonflé et éparpillé, la production s'est surchauffée, les accès de lecture se sont (en théorie du moins) à la fois simplifiés et multipliés.

    Éclats d'évanescence

    Comme il le dit lui-même, c'est pas demain la veille

     

    A considérer et analyser les principales sources de l'information du domaine, nous assistons à un formidable essor, qui se traduit en entropie et en expansion, qui donne lieu à une littérature considérable : pour autant, la clarté n'est pas au rendez-vous, qu'elle s'interprète selon quelque métaphore de la complexité ou en en théorie critique des "nouvelles donnes".

     

    Depuis que nous en avions souligné le paradoxe (il y a longtemps2), la situation ne semble pas s'être améliorée et le processus paraît s'être emballé : les dissertations incessantes, comme régies par quelque incontinence, se sont amoncelées. En même temps, l'ensemble des réunions forme un extraordinaire patchwork, tandis chaque réunion coud les propos plus hétéroclites.

     

    Le paysage ainsi formé paraît insignifiant, voire absurde, du moins pour quelque observateur qui ne bénéficierait pas des clés de lecture. Mais il n'est pas sûr que ces clés existent3.

     

    ***

     

    Cette masse accumulée, colossal édifice, restera-t-elle ingérable, ou s'écroulera-t-elle sur elle-même  du fait de sa propre évanescence ?

    ***

    A moins en effet que quelque auteur collectif ne parvienne à exploiter cette mine, à restaurer ce patrimoine, aux termes d'une anthropologie critique digne de ce nom.

     

    1 On entendra scolaire par "aussi universitaire".

    2 Le paradoxe du désert, Agnès 2000 https://leportique.revues.org/449

    3 Possible qu'elles soient rêvées !

     

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  •  

    En lieu et place de discrétion, de recueillement, de sobriété...

    D'échange...

     

    L'improbable clerc

     

    Pris d'incontinence verbale et morale, nos néo-curés n'ont pas pu se retenir. Ils ne guériront sans doute pas.

    Sont-ils une poignée ? Une armée ? Une batelée ? Une nuée ?

     

    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2015/11/15112015Article635832165116108052.aspx

    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2015/11/15112015Article635832188056357982.aspx

    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2015/11/15112015Article635832163826734992.aspx

    http://www.cahiers-pedagogiques.com/Quelle-pedagogie-pour-aborder-les-attentats-du-13-novembre-2015-a-Paris-avec-des-eleves

     

    Et puis, chacun à son poste ! Il y aurait, dans ce pays évolué, des paroles d'orateurs meilleures que les autres ?

    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2015/11/15112015Article635832163095856252.aspx

     

    A suivre... :

    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2015/11/17112015Article635833304318403561.aspx

     

    Et en remettre une couche...

    http://www.cafepedagogique.net/LEXPRESSO/Pages/2015/11/27112015Article635841946597450967.aspx

    Etc.

     

    Cette pratique est très préoccupante, d'autant plus qu'elle est durable.... Le problème est celui de la main-mise d'une faction idéologique sur le bien commun. Disons que celle - plus discrète dans l'espace public actuel - se réclamant de la religion - se limite à un public captif, tandis que nos clercs revendiquent l'ensemble de la chose publique éducative. Ils sont d'ailleurs - vs toute philosophie qui doute - réponse à tout. 

     Nous souvenant de la formule de Geneviève Tabouis, « Attendez-vous à savoir… », « J'ai encore appris… »,« Et vous saurez… » il n'est pas difficile de prévoir en l'occurrence " les dernières nouvelles de demain".

     

    A chacun de jouer : une petite revue de presse quotidienne des médias scolaires permet d'alimenter ce sujet emblématique du blocage actuel. En attendant des recherches construites...

     

    Pour changer de paradigme, c'est à dire pour retrouver le goût d'une démocratie vivante, où nous nous gouvernerions nous-mêmes, il faudrait que la parole soit partagée, et non confisquée par les grands prêcheurs et figée dans les déclarations des appareils. L'auteur et l'acteur collectifs ne sont pas pour demain.  

    En attendant, le débat est fermé.

     

    A suivre, sans surprise.

     

     

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