• L'orthographe à la sauce ravigote

    Il s'agit bien sûr de l'écrit français, de ses fondements, de son enseignement. On comprend vite le méli-mélo, qui sert aux clercs et aux idéologues de bavardages de salon.

    L'orthographe à la sauce ravigote

    Car le sujet est délicieux, pourvu qu'on n'en déflore pas l'élégance, qu'on n'en dévoile pas les arcanes.

    Joli petit serpent de mer : qui revient périodiquement dans le discours scolaire, et s'invite aux espaces d'expression de l'idéologie.

    On assistera donc aux pires simplismes, outils adorables de controverses absurdes. Car il ne s'agit pas de mettre de l'ordre dans ce jeu atavique, mais de le commenter sans fin.

    Aux niaiseries incessantes du genre, opposons une détermination claire. Nous avons les moyens de faire le point, de rappeler quels sont les fondamentaux de la question, c'est à dire de marquer l'ordre nécessaire. Cela ne peut plaire aux idéocrates. Mais c'est la seule solution.

    Voici donc ce que j'écrivais à propos d'rune des Énièmes résurgences de ce faux-débat.

    "Je suis scandalisé par les propos insensés pouvant encore aujourd'hui être tenus par des « responsables » invités à les proférer, tandis que les gens de science et de pratique éclairés sont priés de la boucler, et de rester chez eux.

     

    Touchant l'orthographe. Si la citation de Mme N. Polony par M. Lelièvre est exacte, elle est effrayante. Car elle relève de l'obscurantisme. Elle méprise le travail important et des grammairiens et des praticiens depuis bien longtemps dans le sens effectivement d'une... rationalité. Elle confond les niveaux (« orthographe/langue ») et se mêle de ce qu'elle ne connaît pas. C'est humiliant. Mais plus prosaïquement, il s'agit de provocation et de flatterie populiste d'un public réactionnaire (et ignorant).

    Je suis consterné par le retour périodique du « vrai-faux débat » (ce n'est pas le seul à nourrir la rhétorique du discours scolaire) sur la question de l'orthographe, bien « française » . Il y a fort longtemps qu'il fallait en finir, et rompre avec une controverse factice, qui, à défaut d'une mise au point drastique, ne peut que se pérenniser en guise de prétexte à des positionnements d'un autre ordre

    Comment rompre avec des décennies d'atermoiements ? La seule solution pour sortir du cercle de complaisance est d'abord de ne pas s'en mêler. Il faut faire honte à ceux qui entretiennent l'illusion : méprisons les comme ils nous méprisent. Sur une échelle d'un siècle, en effet, la querelle n'a de sens que pour des positionnements idéologiques.

     

    Ensuite, il s'agirait de dresser une état de l'art, comme un examen au fond des fondements de la question. Nous en avons les moyens : touchant le système orthographique, nous savons en quoi il consiste. Ne méconnaissons pas le travail de nos prédécesseurs philologues, grammairiens, linguistes. N'effaçons pas cette histoire, ni nos propres travaux. Sachons gré aux meilleurs théoriciens actuels de rappeler les distinctions essentielles. Touchant les pratiques d'enseignement, nous pouvons témoigner de recherches et de réussites, toujours cependant dépendantes des pressions et des aléas du milieu.

    Nous plaidons par conséquent pour une telle mise à plat. Ce n'est pas compliqué, mais suppose une détermination. C'est à ce prix que nous écarterons le prurit idéologique, fort soucieux de sentences infondées, prolifique en divagations vaines"

     

    En souriant

    Apprendre l'orthographe en flânant dans les rues :

     

    L'orthographe à la sauce ravigote

     

     

     

     

     

    « RisibleTous citoyens! »
    Partager via Gmail

    Tags Tags : , ,