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Au fond de la caverne
A lire tout ce qui se fait dernier cri en matière de réflexions publiques sur l'éducation, la conjoncture, le numérique ou le "changement d'ère", nous avons peu de chances de voir bientôt la fin du tunnel. Pour qui veut s'informer du monde tel qu'il va là, nombreux sont dans l'actualité, les exemples remarquables pour agrémenter ce propos non moins simpliste et radical que ne le sont les postures Néo dont ce qui reste d'intelligentzia franco-française raffole.
A vrai dire, jamais les disjonctions, les anachronismes et les anatopismes théoriques n'ont été aussi pénibles, dans leur constance. Et la moindre des choses serait qu'un peu de décence fasse taire tant de vanités qui s'expriment et s'étalent sans pudeur. Sans compter la "pensée des vieillards" qui s'accrochent à leurs antiques repères comme avares à leurs cassettes. Et avancent inlassablement, sans coup férir, sur une voie qui ne mène nulle part.
En même temps, jamais le paysage n'a paru aussi perturbé, les données autant embrouillées. On comprend dès lors, sans l'excuser, la stratégie d'évitement adoptée par les titulaires.
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Le fond de la caverne est donc fait de débris, de monceaux, de poussières ou de concrétions, et la seule lumière est celle d'un fanal illusoire.Il n'y a aucun indice à l'horizon qui pourrait signaler une résurgence ou une reprise. Cette situation est pour le moins préoccupante : que les tenants d'un ordre néo-clérical tiennent à cette stagnation dangereuse, cela peut s'interpréter. Mais que les chantres d'un autre monde possible en adoptent les axiomes, voilà qui laisse perplexe, et interroge sur le degré "d'emprise de servitude" de la conscience réflexive auquel peuvent consentir les idéologues, à leur corps défendant, pour que rien ne bouge.
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